La foire de la Saint-Simon (4/4) 2
décembre 2011
Avant de refermer ces pages consacrées à la Saint-Simon,
rendons un hommage à Léon Robert Brice, prêtre de Cuiseaux qui resta célèbre
pour avoir composer de nombreuses chansons, parfois passées à la postérité et
édités dans de petits recueils intitulés Cocorico. Il avait ainsi pour habitude
de mettre en paroles et en musique la vie quotidienne des Cuiseliens, les petits
riens ou au contraire les grands moments faisant les journées des uns et des
autres.
En 1938, il écrivit « Les marrons de la Saint-Simon » :
Depuis la forêt d'en haut Refrain : Chauds, chauds, qu'ils sont bons, Le soir au retour du bois, |
Quelle fête à la maison, On arrive à Toulonjon, Rosine a mis son bonnet |
Grand-mère est à son tricot, Qu'ils sont beaux et qu'ils sont bons (Source : bibliothèque de Cuiseaux) |
Cette année encore, noix et marrons étaient au rendez-vous à la Saint-Simon (photo : Nicolas Rodot).
Le patrimoine a de l'avenir... (1/4) 9 décembre
2011
Pour terminer cette série de chroniques "Lieux de mémoire,
mémoires des lieux" consacrées à Cuiseaux, tournons-nous désormais vers
le futur...
Le patrimoine architectural de Cuiseaux rappelle à tous, touristes,
promeneurs et habitants, la forte histoire ayant marqué et imprégné la cité.
Aujourd'hui, au 21ème siècle, quelle place est accordé à ce patrimoine important
que l'on souhaite préserver mais qu'il faut aussi entretenir, rénover, actualiser
?...
Nous avons déjà eu l'occasion, à de nombreuses reprises, d'évoquer le
travail et le soutien de l'association locale "Les Amis de Cuisel",
présidée par Solange Mayet, dont le but est le suivant : "permettre à ses
membres de s’intéresser à l’histoire locale, aux traditions, au patrimoine de
la ville et de la région ; associer la population à ses travaux en organisant
conférences, fêtes folkloriques, visites de la ville, randonnées pédestres et
toutes autres activités de découverte, d’entretien et de mise en valeur du patrimoine
et de l’environnement." Au-delà de cette association, des passionnés d'histoire
locale ou tout simplement de leur village contribuent à leur connaissance :
c'est grâce à cette catégorie de population que nous avons notamment pu suivre
la vie mouvementée de Madame Roland.
Mais les institutions et les pouvoirs
publics ont eux aussi un rôle à jouer dans cette pérennisation et ce développement
du patrimoine que l'on appelle communément aujourd'hui "petit patrimoine
local" ou "patrimoine de pays". A Cuiseaux, Monsieur le Maire
en est parfaitement conscient et s'active avec ses élus pour que le patrimoine
bâti et culturel de sa commune fasse pleinement partie du quotidien et s'intègre
aux politiques d'aménagement et aux projets culturels et touristiques à venir...
Dans la cour de la maison d’Hauteville, centre de toutes les attentions patrimoniales futures…
Vue de Cuiseaux depuis la Madone…
Le patrimoine a de l'avenir (2/4) 16 décembre
2011
Nous l'avons évoqué à travers les figures d'Edouard Vuillard
et de Pierre Puvis de Chavannes, Cuiseaux a "enfanté" deux peintres
majeurs de l'histoire de l'art. A ce titre et afin de mettre en avant cette
particularité, la municipalité souhaite faire de Cuiseaux le "village des
peintres".
Plusieurs actions devraient ainsi voir le jour au sein de
la cité mais également sur l'ensemble de la Communauté de Communes afin de faire
vivre et valoir le territoire, à commencer par la mise en place d'un festival
des arts picturaux, évènement qui serait un rendez-vous annuel. Ce festival
serait l'occasion d'évoquer la mémoire et le talent de Vuillard, Puvis de Chavannes
mais aussi d'André Ruffin (1898-1981).
Originaire de Cuiseaux, ce peintre
tint l'une des plus importantes galeries d'art de Lyon dans les années 1960,
la galerie Malaval, et fut aussi membre de la Société lyonnaise des Beaux-arts.
Une exposition rétrospective lui fut consacrée à la Bibliothèque de Cuiseaux
en 2009, village où il repose aujourd'hui.
Le festival des peintres serait
également l'occasion de mettre en avant et de faire connaître des artistes amateurs
locaux et d'associer le jeune public.
"L'église de Champagnat et la Bresse", huile sur toile d'André Ruffin (Galerie d'Art Ardéo)
Les rues de Cuiseaux pourraient bientôt s'animer d'un festival des peintres...
Le patrimoine a de l'avenir (3/4) 23 décembre
2011
Parallèlement au festival des arts picturaux et toujours concernant
le projet de "Cuiseaux, village des peintres", une salle d'exposition
temporaire devrait être aménagée au sein du château des Princes d'Orange. Enfin,
une résidence de peintres pourrait également voir le jour dans la cité.
Cet
élan et cette volonté vont de pair avec l'acquisition il y a peu par la commune
d'un imposant bâtiment situé dans la rue saint Thomas : la maison d'Hauteville.
Au-delà de son cachet architectural et patrimonial, cette bâtisse est en plein
cœur de la cité, jouxtant le château des Princes d'Orange, la bibliothèque,
le square et la galerie marchande. Cette position en fait un lieu stratégique
visant à redynamiser de manière culturelle, touristique et économique la grand-rue
et le centre-ville de Cuiseaux.
Depuis quelques mois, la maison d'Hauteville
a d'ores et déjà fait l'objet de travaux au rez-de-chaussée afin de pouvoir
accueillir l'école municipale de musique. A l'avenir, c'est également dans cette
maison d'Hauteville et dans ses annexes que devrait s'installer la résidence
des peintres et être réaménagée l'antenne de l'Office de Tourisme du Pays de
la Bresse bourguignonne.
Au fond de la cour de cette demeure bourgeoise se
dresse un magnifique bâtiment du 16ème siècle de plusieurs étages, arborant
encore ses fenêtres à meneaux et ses linteaux flamboyants. A l'intérieur, l'imposante
cheminée et le délicat plafond à la française laissent imaginer la vie qui l'animait
à l'origine...
La maison d'Hauteville côté cour...
L'entrée du bâtiment du 16ème siècle...
Le patrimoine a de l'avenir (4/4) 30 décembre 2011
Enfin,
dernier projet de réaménagement patrimonial en vue : celui de la maison dite
"de Dédé Petit". Acquise par la municipalité précédente, cette modeste
demeure jouxte la Porte du Verger, à sa gauche lorsque l'on se trouve dans la
ville.
Cette petite maison vigneronne typique de l'architecture de Cuiseaux
possède un double logis : l'un a été "plus ou moins" réaménagé en
fonction des usages, l'autre est resté "dans son jus", gardant les
caractéristiques de l'habitat vigneron (présence d'une cave, d'un four dans
la pièce à vivre, etc). D'un point de vue patrimonial, ethnologique et architectural,
cette maison est révélatrice de tout un pan de l'histoire de Cuiseaux et de
ses habitants.
A cela, vient s'ajouter un atout historique puisque cette
maison pourrait être le point d'accès à la partie supérieure de la Porte du
Verger à laquelle on accédait depuis une échelle de meunier aujourd'hui condamnée.
Mais si! Souvenez-vous! Nous en avons déjà parlé : c'est par là, paraît-il,
que les amoureux grimpaient pour se cacher des yeux indiscrets...
C'est ainsi que se termine notre "petit" tour consacré à Cuiseaux,
cité aux multiples visages où le patrimoine et l'histoire tiennent une place
discrète bien qu'importante et où, comme le souligne Monsieur le Maire: "Rien
n'est figé".
Espérant vous avoir fait passé d'agréables moments et vous
avoir (re)donné l'envie de (re)découvrir notre patrimoine local, je vous souhaite
de passer de bonnes fêtes de fin d'année.
La maison dite "de Dédé Petit" jouxtant la Porte du Verger...
Le patrimoine a de l'avenir...